Les Symptômes
Les symptômes, phénomènes subjectifs autant qu’objectifs, sont toujours inscrits dans une vision thérapeutique. Il convient de bien comprendre de quoi on parle et de ce que l’on veut faire. Pour certains, les symptômes sont la conséquence d’un tableau clinique, résultat d’un conflit, qu’il soit biologique ou inconscient. Pour d’autres chaque symptôme est un élément à travailler distinctement.
La question n’est pas forcément de comprendre « pourquoi » le symptôme existe, mais de s’interroger sur le « comment faire » pour améliorer ce symptôme, par rapport à une norme établie.
C’est souvent le rapport à l’autre, la question sociale, qui rend le symptôme « anormal », hors normes. Car c’est bien l’acceptation du cadre social, de l' »ici » et « maintenant » qui vient réguler nos comportements. La transgression du cadre devient une asociabilité vite répréhensible, et donc réprimée.
Que dire dans notre société actuelle, par exemple, de notre code de la beauté et de la mode qui veut que le corps de la femme soit celui d’un jeune fille de 15 ans, tellement mince qu’elle frôle l’anorexie ?
Au Moyen Age,on ne donnait un prénom aux enfants qu’à l’âge de 6 à 7 ans, la mortalité infantile était trop effroyable…
Alors dans ce cadre pragmatique de l’hypnose, il convient de travailler ce que le patient est prêt à travailler : non pas un rapport à la normalité mais un ressenti du patient qu’il juge nécessaire de modifier.
Posted on: 3 avril 2020Claude Rappapport